Parce qu’en plus (parce qu’en plus !), je voudrais être sexy, enfin sexy, pas trop moche. Je me cherche des noises. Mais de tout temps, et en dépit de mon bon sens ou à cause de lui, je n’ai jamais cru à ces discours, voyez-vous, aimez-vous telle que vous êtes, tu parles, ta vie sexuelle se réduit comme peau de chagrin si t’es laide, si t’es grosse, si t’es difforme ou naine, ta vie sexuelle, ok, et ta vie tout court, vous les connaissez les stats, non ? Vous les connaissez sans doute vous savez à quel point il est difficile d’obtenir un emploi pour une fille obèse aussi compétente soit-elle, disons qu’on ne prend pas le temps de les évaluer tes compétences si t’es obèse, t’es bonne pour filer sur 3615JAIMELESGROSCULS, de ton doctorat en biologie moléculaire tu peux te faire un poster si tu veux, que tu pourras accrocher dans la petite cabine du porno call center, si tu veux, puis, de toute façon, il est fort à parier que si t’as un doctorat en biologie moléculaire tu ne sois pas très très obèse, autrefois, le poids frappait de manière uniforme et juste toutes les classes sociales, aujourd’hui, aujourd’hui, les chances d’être grosse ET pauvre se sont multipliées, moi, qui voudrais être sexy, et qui fais donc du sport, je les vois les filles à la gym, j’ai un petit peu observé la question par quartiers, dans le mien, plutôt plus populaire que la banlieue chic versaillaise, des filles au gros cul il y en a beaucoup plus que dans le sixième, quels complexes pour une fille dans un quartier de riches, et que si les kilos, et que si les fringues, tu n’existes même pas dans un quartier de riches si tu n’es pas mince, blonde et mesure 1, 75 m. Alors le temps que vraiment tout le monde y croit à ce discours sur la beauté intérieure je serai morte et je préfère, de mon vivant, me faciliter la vie, quoique, je ne m’en sors pas, dans mon quartier populaire, c’est le contraire, si t’es pas trop moche et que tu avances à visage découvert, les mecs ne se privent pas de te gâcher la journée dès neuf heures du matin, et que si t’es bonne, et que s’ils te sauteraient bien dans la ruelle, ça me rentre par une oreille, me ressort par l’autre le plus souvent, sauf quand y en a un qui se met à me suivre, là, j’avoue, je ne suis pas fière, dans ma boîte, au contraire, au café les mecs murmurent lorsque j’ai le dos tourné, elle est bonne, je me la ferais bien ; si je ne fais pas gaffe, c’est le contraire, elle aurait pas pris trois kilos la mère Jill?, bref, j’essaye de ne pas être trop moche mais en réalité, ce que je préférerais, c’est qu’ils arrêtent un jour de faire les coqs, qu’ils la bouclent ou alors qu’ils regardent plutôt en direction de leur cul.
mercredi 5 mars 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
18 commentaires:
Ah, ça fait du bien de lire ça ! Tellement d'accord. Ca fait un moment que je me torture l'esprit sur la question, et je ne vois pas trop la sortie.
Par contre, sur le plan professionnel, j'ajouterais une nuance : en effet, moche et grosse ça disqualifie pas mal, mais à l'inverse les grandes blondes à forte poitrine ont pour leur part pas mal de chances de rester cantonnées dans le rôle de secrétaire toute leur vie.
Certes, il ne convient pas non plus d'être trop jolie pour le taf, on est vite soupçonnée de bêtise. (Quant aux jolies qui montent, elles sont vite soupçonnées de promotion canapé.)
En tout cas, c'est inévitable, on juge constamment une femme sur son apparence.
Nous sommes des animaux.
L'homme : un costume sur mesure, une carte bleue dorée. Le pouvoir, la force. (Les muscles, à une autre époque.)
La femme : son apparence physique. Hanches larges, poitrine formée. La qualité des gènes à transmettre, et la capacité à engendrer.
On n'en sort pas. Même quand on n'a pas envie de procréer, ou qu'on baise homo. Il reste trop de signaux à gérer. Et au final on court tous après le pouvoir (quand il est symbolique, c'est aussi du pouvoir) et la "beauté". Du reste ces deux notions s'incluent l'une l'autre. La beauté devient un pouvoir. Le pouvoir rend sexy.
C'est injuste.
C'est beau l'aliénation. Parce qu'en dehors de ça, hein pourquoi vouloir être une bombe ? Pour multiplier les aventures sexuelles ? Aliénation aussi, mais version début XXIeme. Non, faut être une bombe, parce que faut être une bombe. C'est écrit dans les tables de la loi. C'est comme ça.
Ceci étant Nikita-jolie-fleur-de-java, dire qu'on court après le pouvoir, c'est un peu exagéré (et foucaldien en diable). Ca peut arriver, certes, mais on court surtout après l'assentiment de l'autre quant à notre image. Parce que le pouvoir, faut pouvoir l'exercer : si t'es un thon, t'auras beau faire autant de vélo-qui-n'avance-pas que tu veux, tu resteras un thon (je parle pas pour toi, hein, Jill !). Et le pouvoir, tu pourras en faire des petits copeaux, au final. C'est ça le plus pathétique et le plus douloureux : les pas belles qui soignent leur image, non pas parce que ça l'améliore vraiment, mais pour montrer à tous qu'elles prennent leur rôle social au sérieux, même si c'est en pure perte.
Mais tout cela ne serait-il pas un peu catégorique : de ces femmes qui font du défaut un anti-charme aux effets forts consommables ; de ces hommes dont les artefacts disgracieux sèment la zizanie libidinales parmi leurs contemporains ? De ces impuissants à l'ombre desquels il serait si facile de se perdre ; de ces grassouillettes hégéries de soirées matudinales, de tout cela vous faîtes curieuse abstraction. Ne pas confondre réalités et normes, tel est mon humble avis.
C'était la sentence du jour.
TH.
Nikita a raison de nous rappeler qu'il s'agit de l'injustice la plus symétrique qui soit, on en souffre tous de ces conneries. Je ne sais pas en revanche si c'est toujours très très lié à la reproduction, ou à notre animalité mais oui memapa, on court tous derrière une forme (pas qu'on veuille tous être Sarkozy, chacun son échelle), de pouvoir, de reconnaissance sociale etc.
Je crois cependant que par les caractéristiques qu'on attribue à la féminité, les meufs sont plus enclines à se passer de ces signes de reconnaissance, à s'amouracher par exemple du mec moche sans pouvoir mais très attendrissant...
Et Th, personne ici ne confond norme et réalité mais malgré tout on en est tous un peu prisonniers,les cas dont tu parles existent mais sont rares. Je dirais.
Memapa : "Parce que le pouvoir, faut pouvoir l'exercer : si t'es un thon, t'auras beau faire autant de vélo-qui-n'avance-pas que tu veux, tu resteras un thon"
Ben ouais. C'est triste et injuste, mais c'est la "réalité", et on en revient au sujet initial du post. Ce thon-là a bien peu de chances dans la vie. On pourrait appeler ça l'impasse du thon.
Car en effet il serait osé d'affirmer que ce constat (insupportable) est réversible, qu'on peut "travailler" dessus. Macache. Une meuf vraiment laide est très très mal barrée.
Tiens, revoyons "Accion Mutante" de toute urgence les amis.
Etre sexy pour avoir une vie sexuelle "trépidente" : voilà une névrose que sont loin de partager toutes les femmes. Nous ne sommes pas toutes nymphomanes. Nous pouvons vouloir être belles pour nous-mêmes, pour nous aimer nous-mêmes. Nous n'avons pas nécessairement besoin du regard de l'autre (et de bites toujours nouvelles) pour nous sentir bien avec nous-mêmes.
Jill, tu es de mauvaise foi j'en suis sûr. Je dirais.
à l'anonyme bis, l'onanisme et l'auto-érotomanie sont hors-jeu sinon je ne réponds plus de rien.
TH.
anonyme:
avoir une vie sexuelle
et être nymphomane ne sont pas
synonymes.
Coucher avec de multiples partenaires n'est pas non plus synonyme de nymphomanie.
Au demeurant non seulement tu utilises le mot de manière péjorative (alors que la nymphomanie est une maladie) mais tu juges (nous ne sommes pas toutes nymphomanes sous-entendu, nous ne sommes pas toutes comme toi) ma vie sexuelle. Apprends donc à lire d'abord: en substance ma phrase voulait dire que les chances pour une moche d'avoir une vie sexuelle sont moindres que pour une fille jolie. Les chances de plaire aux autres. C'est faux? C'est un peu tout le sens de mon article, nous avons affaire à une injustice flagrante mais elle existe.
Par ailleurs, croire que l'image de soi (et donc la beauté) ne dépend pas de l'image que nous renvoient les autres est philosophiquement préhistorique.
M'enfin, si tu veux être belle pour toi en soi, dans ton chez toi personne ne t'en empêche. Dommage que les miroirs ne reflètent pas la bêtise intérieure de ces discours de néo-hippies onanistes.
PS: Th, si par mauvaise foi tu entends que je ne suis pas sensible aux mecs avec rolex costard sur-mesure etc, oui, j'en conviens, mais à choisir entre deux types ou deux typesses à intelligence, sensibilité etc égale, disons, je prends le plus beau/belle.
Jill, ton exemple n'est pas très parlant : il prouve juste qu'il existe des critères de choix. Prenons l'exemple inverse : si j'avais à choisir entre deux personnes à la laideur et la connerie exactement similaires, oui je prendrais la plus riche (bling bling !)
TH.
> anonyme n°2.
Être belle en soi, pour soi, me paraît difficile dans la mesure où les critères de la beauté, on ne les invente pas tout seul dans sa salle de bain.
De plus, et c'est là que ça devient compliqué je pense, que tu décides ou non que ton apparence physique ne regarde que toi, il n'en reste pas moins que le critère beauté reste fortement déterminant pour les femmes, qu'il s'agisse de relations de séduction ou de travail.
> Memapa : Je suis assez d'accord avec le côté "prise au sérieux du rôle social" que tu évoques cependant je reste tout de même convaincue que la beauté elle-même n'est pas une pure donnée biologique, genre tu es beau ou moche et basta. Evidemment, il y a des données de base, un nez tordu, une bosse, la taille, etc. Mais le reste, et surtout chez les femmes, se travaille tellement, que la même personne peut être tour à tour belle ou laide : cheveux, maquillage, fringues, poids, style vestimentaire, tout ça est très modulable. Combien d'ancienne "moche" devenue "belle" d'ailleurs ?
À tout cela j'ajouterais que les goûts (idée de ce qui est beau ou pas) varient eux-même beaucoup non seulement selon les époques (les top models d'aujourd'hui auraient été considérées comme des géantes à exposer dans des foires au moyen âge) mais aussi selon les classes sociales. Pour aller vite, les uns fantasment sur Loana, les autres sur Carole Bouquet.
Alexe> Je n'ai jamais dit que la beauté était une donnée biologique. C'est une donnée culturelle, mais ça ne change rien à l'affaire. Le rôle social (de la femme) consiste alors à approcher de cette image de perfection absolue et c'est ce travail qui est validé de l'extérieur comme étant un signe de féminité authentique.
Et le fait que le critère soit relatif n'empêche pas que ce soit un point fixe dans une société donnée. Et que par conséquent il y ait des degrés d'éloignement (les moches) et de proximité (les belles).
Quant à l'argument selon lequel, malgré tout, et avec du travail, on puisse s'approcher de la beauté, est un discours de cosméticien ou de jolies filles (sans vile flatterie) qui ont suffisamment de marge de manoeuvre. Le plus pathétique étant ces (nombreuses) filles moches dont on devine qu'elles ont fait des efforts pour être belles et dont le résultat est accablant. On voit le travail fait, c'est peut-etre ça le principal, comme je le disais plus haut.
Evidemment, tout ce qui précède est un peu à la hache et est à moduler au cas par cas.
Ce qui m'amuse bien souvent, c'est que les réprésentations idéales de la beauté (dans leurs oppositions et leur multiplicité - Loana versus Bouquet -) que les uns et les autres brandissent sont bien souvent à des millénaires de la réalité plastique de leurs relations affectives ou sexuelles effectives. Bref dans le désir d'intimité, on aménage nos utopies sexuelles, ou même on s'en contrefout ! Je ne veux pas dire par là que ces représentations ne pèsent pas, je veux simplement dire qu'il faut peut-être les tempérer ou délimiter leur champ d'action réel. Sinon je ne vois pas vraiment comment on sort du schéma duquel, vraisemblablement, nombreuses et nombreux nous souhaitons prendre des distances ! S'il y a une "tendance" à suivre ces fameuses normes - y compris pour en souffrir -, c'est qu'il y a des possibilités de s'en écarter, non ? Or, comprendre comment cela se produit (la fameuse "sortie" d'Alexe ?)m'apparait un chemin pertinent pour rendre la Terre moins plate, me semble-t'il.
TH.
quand on est une femme moche on ne peut pas choisir : ses partenaires sexuels entre autres, on prend ce qu'on trouve, on se contente de peu, voire on en rajoute dans la gentillesse et la servilité pour "plaire" autrement que par le physique
c'est comme avoir des diplômes ou pas : plus t'en as, plus t'as le choix question taf, moins t'en as plus tu dois te contenter de ce que tu trouves ..... si tu trouves
pour moi le pb c'est le manque de choix, d'opportunités
Entre nous, et pour avoir longtemps expérimenté le problème, être un mec moche n'arrange pas trop la vie non plus...
On a beau se raccrocher à la morale du téléfilm d'M6 où le trisomique, mascotte de l'équipe de basket, marque le panier décisif, on a beau se dire qu'être "différent" est une richesse, les critères de conformité esthétique n'en restent pas moins prédominants pour les hommes comme pour les femmes; que ce soit pour vendre un canapé ou séduire.
"quand on est une femme moche on ne peut pas choisir : ses partenaires sexuels entre autres, on prend ce qu'on trouve, on se contente de peu, voire on en rajoute dans la gentillesse et la servilité pour "plaire" autrement que par le physique"
> Il y a tout de même des précisions à apporter à cela. On peut être conforme aux normes en vigueur et avoir très peu d'opportunités concernant les rencontres, ou l'être moins et avoir une certaine habileté à séduire les gens, etc. L'apparence physique seule n'est évidemment pas directement liée au nombre de partenaires, voire même à la qualité des relations entretenues.
Complètement d'accord avec Paf , j'ai également expérimenté le problème de la mocheté ,et les beau discours idéalistes sur la beauté intérieur ne sont que... des discours .Cette beauté n'a d'intérêt que pour les relation amical ou amoureuses et qui se déroule souvent a l'intérieur d'un même "groupe" (groupe réunissant des personne de mêmes "rôle social").On pourra d'ailleurs constaté que les personnes laide sont souvent en relation avec des perssonnes de même "niveaux" et cela quelque soit l'age des "sujet" (méme dans les lycées).
Outre les raison biologique ,la beauté est un critére de selection pour des raison :
-de compétitivité (avoir la/le plus belle/bel femme/homme).
-Et tout simplement de gout individuelle.
Le problème et que toute personne ne peut pas plaire individuellement a tout les autre .On va donc courir se rangés dans le "type" majoritairement favorisés le type a la MODE (stylistique ,physique).
Bien sur ce derniers vient souvent supplanté le gout individuelle et biologique (en matière de morphologie surtout).
Le visage lui reste c'est vrai avec des nuance de modes selon les époque ,sujet a la biologie et a l'individualité (qui exclue tout de même les difformité et disgracie).
La beauté et donc sujette a de nombreux critéres dont le plus important (le plus couramment évoqués du moins )est surtout la mode .
OUI c'est injuste ,mais c'est humain, est quelle "moche" oserait jusqu'à un certain point et sans hypocrisie prétendre accordé dans l'absolu plus d'intérêt a la beauté intérieur qu'a la beauté extérieur
Jill ,les comportement que tu a décrit ne sont pas typiques des hommes (bien que moins dissimulés et plus fréquent).
J'ai moi même (sans vantardise) entendu des remarque derrière mon dos sur ma"beaugossités" et d'autre truc de la part de filles qui 3 ans plus tôt se serait ouvertement foutue de moi.Est ce que l'on peut en vouloir a ce type de personne? Pour leur cruauté ,oui car la rancœur est humaine ;pour leur esthétisme non.
C'est la nature humaine depuis sont animalité ,et ca le sera surement après sont humanité.Le contraire serait hypocrite.
Désolé je sait que c'est un long messages.
Enregistrer un commentaire