mardi 27 novembre 2007
Auto-critique
L’heure est venue de vous avouer nos fautes. Auto-critique disait Lénine, la justification de tous les crimes mais les nôtres ne sont pas des moindres car commençons par avouer l’inavouable : la cause est perdue. A vous d’en juger, lecteurs, si vous venez encore, je vais être chargée, sacrifiée à l’autel (car je n’ai pas demandé la permission) mais faut-il en passer par là, d’autres savent que j’ai une âme judéo-chrétienne, pour garder un peu d’espoir, je ne sais pas, je ne sais pas, je me contente de lever le doigt et de dire que :
Cig Harret ne poste plus rien car elle s’est maquée.
Alexe Popova poste un machin, l’efface et le reposte pour cause diplomatie interne de couple.
Jill Alameda (moi) non seulement a fini par appeler un plombier mais ne poste que très peu car ses sinistres aventures urbaines avec des crétins qu’elle se tape en dépit de tous ses discours lui bouffent pas mal d’énergie.
Seul Monierza Molia garde le haut du pavillon. Très haut.
Bonnes pour aller rejoindre la cause des femmes excisées.
Cig Harret ne poste plus rien car elle s’est maquée.
Alexe Popova poste un machin, l’efface et le reposte pour cause diplomatie interne de couple.
Jill Alameda (moi) non seulement a fini par appeler un plombier mais ne poste que très peu car ses sinistres aventures urbaines avec des crétins qu’elle se tape en dépit de tous ses discours lui bouffent pas mal d’énergie.
Seul Monierza Molia garde le haut du pavillon. Très haut.
Bonnes pour aller rejoindre la cause des femmes excisées.
mardi 20 novembre 2007
Vive les frites
Moi j’ai pas de brevet, pas de bac, pas de licence, rien. Ma vie c’est juste la musique, l’alcool et le shit. Les filles ? Nique sa mère les filles, moi je reste dans mon coin, j’attends. Ça veut pas dire que j’aime les hommes, ouh là là non. Tu vois, moi je suis un philosophe, et je ne laisserai personne m’empêcher d’être libre, parce qu’on est tous égaux, on est tous dans le même sac, il y a des mecs qui ont bac +8 et qui bossent au macdo et des mecs qui sont pas allés à l’école et qui sont millionnaires, si tu te donnes ta liberté, si tu prends ta vie en main tu fais ce que tu veux. Ouais, on déconne tous parfois à un moment dans notre tête, mais après on se reprend en main, et moi je laisserai personne mettre des bâtons dans mon chemin, parce qu’on est tous égaux, on dit que les Juifs sont riches et pourtant il y a des Juifs pauvres, on dit que les Noirs et les Arabes n’ont pas d’argent et pourtant il y en a qui sont riches, on dit que les Blancs sont racistes mais c’est une minorité, il y a des connards comme Sarkozy, nique sa mère Sarkozy, mais tout le monde est différent, tu peux être tout si tu te prends en main, moi ma mère je sais qu’elle sera fière de moi, je la rendrai fière. Et ensuite ouais je me marierai, mais pas avec une fille, non, une vraie femme, moi ce que je veux c’est une femme qui fait la cuisine et le ménage et qui m’aime, du moment que j’ai des trucs à manger je suis content, bien sûr elle pourra travailler si elle veut, je la laisserai travailler si elle a envie, et puis je l’aiderai si elle a besoin, mais bon les femmes sont plus douées quand même, moi je ne sais faire que des gâteaux et des frites et des pizzas surgelées, mais les frites c’est des frites maison, attention.
D'après une conversation dans le métro. Nulle intention de carricature.
D'après une conversation dans le métro. Nulle intention de carricature.
lundi 19 novembre 2007
Romance
Le pauvre. Comme il souffre. Comme il a mal. Perdu dans des abîmes de désespoir, il crie son aversion du monde, son dégoût de ses congénères. Alors évidemment ça jaillit un peu dans tous les sens, et parfois, étant au mauvais endroit au mauvais moment, je me prends quelques éclats d’obus dans la figure. C’est bien normal : toute cette haine, toute cette haine qu’il porte en lui, comment pourrait-il la canaliser, oui comment, personne ne le pourrait en vérité. Il est la première victime de sa violence et moi, et moi, je devrais m’estimer heureuse d’être moins malade que lui. Car c’est bien cela dont il s’agit : une maladie, un monstre qui s’empare de sa personne et qui le torture. Une chose extérieure, en lui mais hors de lui. Il est tellement malheureux. Et pas responsable, non. Il s’échappe à lui-même. C’est donc bien peu généreux de ma part que de m’apitoyer sur mon sort, de me plaindre de ce qu’il me blesse moi aussi. Après tout, qu’est-ce qu’un peu de sang, je passe un mouchoir sur mon visage et on n’en parle plus. L’important n’est pas là. L’important c’est de l’aider. De le soutenir. Pour qu’il puisse aller mieux. C’est quand on ne va pas bien qu’on a le plus besoin des autres, pas quand on est heureux et épanoui. Quelquefois oui c’est vrai, une petite voix en moi me fait me demander : et lui, que ferait-il à ma place, ne s’éloignerait-il pas, ne se protègerait-il pas ? Mais je suis forte, je suis forte et courageuse, et toujours je la balaie cette interrogation qui veut sournoisement s’insinuer entre nous, qui veut me faire douter, qui veut me faire oublier notre amour. Car n’est-ce pas cela l’amour, être ensemble pour le meilleur et pour le pire ?
vendredi 2 novembre 2007
Les gangs de boutonneux
Il n'y a rien de plus bête qu'une bande de mecs de quinze ans en vacances. Ils viennent juste de muer. Ils ne contrôlent pas l'intensité de leur voix. Quand ils sont bourrés, on les entend à des kilomètres à la ronde. Ils se coiffent au gel. Chaque sortie est un événement. La découverte de la vie pour leur verte pine. La chasse aux chattes. Grégaires, ils se déplacent toujours en troupeaux. Ils se nourrissent de frites, de saucisses Herta, de chips, de sodas, de bières. Si l'un d'entre eux fume des clopes, ils en fumeront tous. Si un autre boit de la vodka, ils en boiront tous. Si un troisième fume des joints, ils en fumeront tous. Si un quatrième snife du trichlo, ils en sniferont tous. C'est obligatoire. Leur virilité est en jeu.
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