Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’en ai marre de vos histoires de couple. De vos déménagements, de vos rideaux neufs, de vos plans de procréation, de vos week-ends chez les beaux-parents, de vos mariages, des teinturiers et des traiteurs, des coiffeurs et des masseurs, de vos dîners à poulet, tartes, fromages et bons vins. Vous ne pouvez vraiment pas savoir à quel point je ne supporte plus. Verres cassés et crises de jalousie, formules miraculeuses qui expliquent ce en quoi et pourquoi votre couple est différent, coups de baguette magique, mais oui, certainement, l’amour durera pour vous toute la vie. Rien à battre, moi, vraiment, je m’en fous, pire, je ne supporte plus et je ne fais pas ma crise d’adolescente, je ne suis pas Bridget Jones. Je ne cherche pas à. Je ne me cache pas derrière un discours auquel je ne crois pas. Non, je ne veux pas. Quand je cause, j’aime m’adresser à des individus. Couples, vous ne répondez plus je, vous dites nous. C’est barbant, croyez-moi. Pire : couples, vous ne comprenez pas qu’on ne veuille pas votre même bonheur. Alors que.
Ce qui n’engage que moi et ce qui est à moitié hors sujet. Car, commençons par le commencement, je vais tout de même vous faire un peu les présentations. Ici siègent quatre filles. A quatre, peut-être à plus dans l’avenir, nous allons écrire raconter vous faire voir que nous prenons avec humour le fait de vivre dans un monde objectivement macho. Chacune son style, chacune ses préoccupations, nos quatre voix seront probablement différentes. Ne nous leurrons pas cependant. Nous sommes quatre filles blanches et relativement jeunes vivant en milieu urbain occidental. Pas de provinciales, ni de banlieusardes, ni d’émigrantes excisées, pas de blacks, pas d’ouvrières. Trois d’entre nous avons des origines mélangées. Trois d’entre nous sommes célibataires (pas forcément les mêmes). Nous avons toutes en revanche un boulot. Rémunéré. Et un certain niveau d’études genre sciences humaines ou sociales. Nous sommes indépendantes et pourtant, parfois, nous ne nous en sortons pas. A cause de ? Des images qu’on plaque, des réflexes, des trucs et des machins. Je n’en sais foutrement rien, mais le fait est là.
Faisons donc avancer le schmilblick, arrêtons un peu les frustrations qui nous clouent tous dans des mondes parallèles. La terre est plate et l’homme est supérieur à la femme, c’est évident (enfin, vous voyez, non ? Personne n’y croit. Nous n’en sommes plus là mais plutôt au : comment se fait-il qu’alors que nous sommes tous convaincus d’être égaux nos discours se croisent, les mecs débandent, les filles attendent, bref, vous voyez non ?). Et moi je dirai JE. Car je ne suis pas scientifique ni experte, ni pas grand-chose d’autre que Je. Les autres parleront comme elles voudront. Je partirai de mon cas précis pour essayer de voir plus loin, avec toutefois et dans la mesure du possible des tonnes de dérision. Je vous dirai même que : célibataire, bac+5, salariée, 34 ans. S’envoyant régulièrement en l’air. Draguant, mettant la main aux fesses des hommes sans problème. Sans désir d’enfant ni (voir plus haut) de vie en couple.
Et comme je dirai je, je me permettrai, par exemple, très prochainement de parler de grosses bites. Car il n’y a rien de mieux. Et c’est là que je vous attendrai ou plutôt, que j’espérerai ne pas avoir à faire à des commentaires niaiseux du style « oh mais non ce qui compte c’est l’amour, peu importe la taille », en général j’attendrai des commentaires éclairés, pas de commérage de café. Nulle contradiction. Si je vous parle de moi ce n’est pas dans un but exhibitionniste et je me tape de vos histoires à vous. Pas de commentaires du style j’ai vécu la même chose mais plutôt « si j’ai vécu la même chose ça veut peut-être dire que ». Ou alors : « je pense ». Car vous pensez un peu, j’imagine…
Ce qui n’engage que moi et ce qui est à moitié hors sujet. Car, commençons par le commencement, je vais tout de même vous faire un peu les présentations. Ici siègent quatre filles. A quatre, peut-être à plus dans l’avenir, nous allons écrire raconter vous faire voir que nous prenons avec humour le fait de vivre dans un monde objectivement macho. Chacune son style, chacune ses préoccupations, nos quatre voix seront probablement différentes. Ne nous leurrons pas cependant. Nous sommes quatre filles blanches et relativement jeunes vivant en milieu urbain occidental. Pas de provinciales, ni de banlieusardes, ni d’émigrantes excisées, pas de blacks, pas d’ouvrières. Trois d’entre nous avons des origines mélangées. Trois d’entre nous sommes célibataires (pas forcément les mêmes). Nous avons toutes en revanche un boulot. Rémunéré. Et un certain niveau d’études genre sciences humaines ou sociales. Nous sommes indépendantes et pourtant, parfois, nous ne nous en sortons pas. A cause de ? Des images qu’on plaque, des réflexes, des trucs et des machins. Je n’en sais foutrement rien, mais le fait est là.
Faisons donc avancer le schmilblick, arrêtons un peu les frustrations qui nous clouent tous dans des mondes parallèles. La terre est plate et l’homme est supérieur à la femme, c’est évident (enfin, vous voyez, non ? Personne n’y croit. Nous n’en sommes plus là mais plutôt au : comment se fait-il qu’alors que nous sommes tous convaincus d’être égaux nos discours se croisent, les mecs débandent, les filles attendent, bref, vous voyez non ?). Et moi je dirai JE. Car je ne suis pas scientifique ni experte, ni pas grand-chose d’autre que Je. Les autres parleront comme elles voudront. Je partirai de mon cas précis pour essayer de voir plus loin, avec toutefois et dans la mesure du possible des tonnes de dérision. Je vous dirai même que : célibataire, bac+5, salariée, 34 ans. S’envoyant régulièrement en l’air. Draguant, mettant la main aux fesses des hommes sans problème. Sans désir d’enfant ni (voir plus haut) de vie en couple.
Et comme je dirai je, je me permettrai, par exemple, très prochainement de parler de grosses bites. Car il n’y a rien de mieux. Et c’est là que je vous attendrai ou plutôt, que j’espérerai ne pas avoir à faire à des commentaires niaiseux du style « oh mais non ce qui compte c’est l’amour, peu importe la taille », en général j’attendrai des commentaires éclairés, pas de commérage de café. Nulle contradiction. Si je vous parle de moi ce n’est pas dans un but exhibitionniste et je me tape de vos histoires à vous. Pas de commentaires du style j’ai vécu la même chose mais plutôt « si j’ai vécu la même chose ça veut peut-être dire que ». Ou alors : « je pense ». Car vous pensez un peu, j’imagine…
13 commentaires:
Cette histoire de grosse teub est effectivement une des interrogations les plus fondamentales de l'humanité (devant l'existence de Dieu). Je traiterai jeudi de cet épineux probleme avec ma coutumière maestria, d'un point de vue masculin, il va sans dire, donc gonflé jusqu'aux ouies de la plus scandaleuse mauvaise foi.
Juste pour compléter un peu le tableau : nous (les quatre tenancières de ce blog) sommes occidentales, urbaines, etc... et plutôt hétéros, aussi.
Oui, il est important de préciser que nous sommes hétéros, hétéros comme les filles...
Mazette, quelle entrée en matière !
Commentaire machiste numero uno : je pense qu'avec un tel niveau d'exigence littéraire et intellectuelle (déjà deux textes supérieurs, dont celui de Monierza que, si j'avais été plus rapide... enfin, tu sais, quoi...), avec un tel niveau donc votre lectorat sera majoritairement masculin. J'en donne ma grosse teub à couper.
C'est exactement le problème des groupes de « funk blanc » ou des fusions rock/dance à la Happy Mondays, qui voudraient arriver à faire danser les Noirs, leur coeur de cible supposé, qui n'en a pourtant rien à foutre le coeur de cible, vu qu'il a déjà James Brown et Fela...
Enfin... Voilà qu'à trente-trois ans je vais commencer à m'interroger sérieusement sur la taille de ma bite. Je ne vous remercie pas tant que ça, mais continuez, ça promet !
PS : Cig, je suis un mec à préliminaires (et évidemment je n'emploie jamais ce mot de technicien, de nerd du cul), même et surtout avec les « plans cul ». Does that make me an alien or what ?
Cher Nikita,
Merci pour ton chaleureux commentaire.
Espérons pour ta grosse teub que nous ayions bien un lectorat majoritairement masculin. Si ce n'était pas le cas et comme tu es un homme de parole, nous pourrions envisager une performance en direct live sur ce blog qui consistera à filmer le châtiment. D'avance, je propose le sabre, en hommage à une de mes héroïnes préférées.
Pour le reste, oui tu as été doublé, mais tu reconnaitras que tu as vraiment joué la tortue.
Allons-y pour le sabre... C'est une mort héroïque pour un chibre.
Ton texte est bien mieux ici, il sera lu par plus de cinquante personnes et il le mérite.
Signé : Ninja Turtle (sabre oblige)
Je n'ai fait que mentionner la question des grosses teubs, je détaillerai prochainement bien que le débat soit déjà entamé chez memapa.
Mais avec la grande classe et l'élevé niveau intellectuel qui caractérisent les meilleurEs d'entre nous. Yeah.
j'suis assez d'accord avec tout ça mais de là s'en prendre au bon vin...mieux vaut une bonne bouteille qu'une grosse teub...bon sinon, y a quand même des couples qui se découplent et faut changer d'amis si les tiens déconnent !!! moi d'ailleurs, presque tous mes potes sont célib ou alors leur femme est en province et ceux qui restent sont à la cool, disent pas nous etc...ça existe.
quand même vous cultivez pas mal les poncifs...ou alors c que vraiment hétéroland s'arrange pas, je sais pas trop car j'y vis plus..sans d'ailleurs vivre dans un ghetto homo...non je vis dans ma bulle trois potes et demi et je la trouve top...
Les petites bites ont un point posistif: il faut cultiver autres techniques délirantes.
Orlaloa, tous les couples ne sont pas pareil, fort heureusement. Je ne cultive pas particulièrement de poncifs, je me permets des licences littéraires. Et je ne parle pas exclusivement de couples hétéros: j'ai vu des choses pas très gaies chez les gays! Leur bataille dernièrement? Le mariage...Pas avec ça qu'on va changer le monde.
Dylan, les petites bites sont merveilleuses quand leurs détenteurs sont merveilleux.
ben si jill tu cultives vraiment bien les poncifs...
Oui, probablement il est donc
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