vendredi 31 août 2007

Résolutions d'été : je crois bien que je vais rester célibataire

"Moi, je crois bien que je suis célibataire parce que je passe jamais la première étape : celle où le mec se (la) raconte des heures en auto-reverse.
C'est pour faire le paon devant la belle, qu'on dit. Mwais. La différence, avec les humains, c'est que "tourner les yeux pour pas voir le paon", ce serait quitter la pièce pour pas l'entendre. Et ça ça s'appelle "rude". Alors que se faire éjaculer du "moi je" sur la face pendant des heures, ça c'est pas dans "rude".
Mais les filles font pareil, de toutes façons. Heureusement que je suis que hétéro, finalement."

mardi 28 août 2007

Les gynécos devraient être nos amis

Longtemps j’ai suspecté la nature d’être injuste envers les femmes. Maintenant que je suis grande, je suspecte surtout la médecine d’être injuste envers nous (moi). Certes, se retrouver les jambes écartées, la chatte à l’air et les pieds à l’étrier (« on aimerait vous y voir ») n’est pas un vrai moment de plaisir qu’on pense au père Noël en regardant le plafond ou pas. Mais on n’y peut rien. Personne n’y peut rien. Enfin, allez savoir : si les hommes étaient faits comme nous, une méthode d’examen indolore et pudique n’aurait-elle pas été mise au point ? Parfois, je me le demande.
Jusqu’ici, la médecine ne s’est intéressée à nous qu’en tant que reproductrices. Ainsi, on ne sait que très peu sur le clito. On ne sait rien. On vient de découvrir (à l’échelle de l’histoire) que comme les icebergs, le clito ne montre que sa toute petite pointe à l’extérieur. Grâce à cette découverte, les femmes excisées peuvent aujourd’hui être reconstituées : le seul médecin au monde –je répète : au monde- qui les opère, tire un peu sur ledit clito, et hop c’est bon. Une vie digne d’être vécue de retrouvée.
Car des mesdames et des messieurs exerçant une profession qui devrait les rendre complices des femmes, comme les curés des enfants de chœur (sic), sont souvent des monstres insensibles, froids et ignorants. Une femme n’ayant jamais eu d’enfants peut porter un stérilet. Je viens de l’apprendre. Et pas par ma gynéco. Ou encore : le tout nouveau vaccin contre les papillomavirus obligatoire pour les fillettes depuis la rentrée, ne prévient pas contre tous les papillomavirus existants sur le marché, contrairement à ce que soutenait ma troisième (sur les cinq) gynéco que j’ai eue sur Paris. Ou encore : si vous voulez vous ligaturer les trompes, ne vous laissez pas convaincre qu’il vaut mieux les agrafer. Si vous arrivez à les en persuader. Hormis plannings familiaux et deux gynécos et demi militants, ils vous pousseront tous à procréer. A vous, - par ces temps stériles qui courent, faire massivement hormoner et artificiellement inséminer. Ils vous demanderont de vous coller un thermomètre au cul tous les jours pour savoir exactement à quel moment vous ovulez, or, vous n’ovulerez point à moins d’être une championne de la zen attitude : une fille sous pression se dérègle complètement.
Ecoutez entre les notes car ils mélangent tout, ne s’inquiètent de rien alors que vous paniquez vous tremblez vous pensez que vous mourez : kystes, polypes, champignons, pertes blanches, pertes moins blanches, fibromes, cystites. Les pires aberrations peuvent être dites sans qu'une horde de femmes libérées vienne les égorger. Exemple : « la multiplication des partenaires prédispose au cancer du col de l’utérus ». Comme si on vous expliquait que la multiplication des partenaires prédispose au SIDA.

jeudi 23 août 2007

Brève d'été, 7

"M'en parle pô, elle est décimée, cette année, l'équipe : Karen est enceinte, Jean-Firmin-Emmanuel Sébastopol a une sciatique, Mélanie a un chagrin d'amour. Et tout le monde comme ça. Alors au final il y a moi - bon, le chagrin d'amour, c'est mon état normal - et Charles - pas de sciatique et pas de risque d'être enceinte, lui. Et peut-être Jeanne. Et voilà."
Choune, chef d'équipe, festival de Groix - août 2007

lundi 20 août 2007

Brève, 6

"Alors nous on s'entend super bien et on bosse vachement bien ensemble, pour faire les chansons, tout ça. On est tellement toujours ensemble que les gens y croient même qu'on est gouines. Non mais héééé hooo, faut pô délirer : on va pas sortir ensemble en plus du reste. On sort avec d'autres meufs, on s'aère, quwô."
"Conférence sur l'amour" par Maion et Wenn, Groix sur scène, août 2007

dimanche 19 août 2007

Une brève comme ça, 5

"Allez, z'êtes trop belle pour qu'on vous fasse du mal : passez le bateau tranquille, Mad'moiselle, y bougera pas.
C'est qu'on n'en voit pas tous les jours, une langouste comme ça, quwô."
Caroline chez les pêcheurs, août 2007

vendredi 17 août 2007

brève en passant, 4

"Ah bien là on va avoir la visite de ta cousine et de son simili-mari, on sait pas quand mais bientôt. Et toi, quand est-ce que tu nous ramènes un simili-mari? Faudrait tâcher à ce que ça t'arrive."
Lucie, petite bourgeoise exilée en campagne, 85 ans.

une brève en passant, 3

"Moi, j'veux dire, maintenant, on est au 21ème, on n'a pas d'avenir - t'as qu'à voir : j'ai dû faire appel pour passer en 3ème année de terminale ... alors bon, c'est clair : l'avenir concret pour moi, et pour nous les filles en général, c'est d'être soignées, à la page en fringues et coiffure, et puis aussi de se maintenir à jour en com - msn, tout ça- et de plaire à un homme, à un heûmme, j'veux dire, un vrai, qui assure, quoi, et puis voilà."
Enora, îlienne, 17 ans.

Une oestrogène brève en passant, 2

"Boooôôôô .... je saurai qu'il sera temps de me ranger vite fait avec un gentil-fiable : quand j'aurai ma tête du matin toute la journée."
Cécile, capitalienne, 35 ans

mercredi 15 août 2007

Une oestrogène brève, comme ça, en passant

"En général, j'obtiens toujours ce que j'attends des hommes. C'est-à-dire rien, en général."
Leslie, Anglaise, 38 ans